Hoi An – Jour 1

Hoi An by night

Après une nuit de récupération bien méritée (suite aux efforts cyclistes de la veille), nous mettons le cap sur Hoi An, passage obligé du Centre du pays. Nous attendons beaucoup de cette ville annoncée charmante et en partie piétonne !

À notre arrivée, le gérant de l’hôtel nous avait proposé de gérer le transit. Je ne sais pas trop ce qu’on avait imaginé, mais on avait machinalement accepté… Du coup, c’est en mini-van à touristes que nous quittons l’endroit, jusqu’à la gare des bus de Hué, un peu excentrée (il n’y a en effet pas de train pour Hoi An). Et de là, un autre car à prendre, également bardé de germano-hollandais. Tout confort, c’est-à-dire sur-climatisé et voyage sur couchette. Nous voulions éviter ce type de transport pour occidentaux, mais le côté pratique et rapide a vite raison de notre dogmatisme : nous embarquons avec les sandales-chaussettes déjà présents. Arrivée dans 4h.

On a aussi la vidéo où je m’installe sur ma couchette, mais j’ai pas osé publier ce moment de solitude…

Hoi An le jour…

Nous arrivons à Hoi An vers midi. Nous marchons 3 km jusqu’à notre hôtel booké afin de poser nos valises. Une petite douche, et nous partons la fleur au fusil découvrir la vieille ville ! Mais très vite, nous avons le malheur de passer devant le marché… Et avec nous, ça ne pardonne pas ! D’autant qu’il est l’heure de déjeuner… Et l’endroit y invite sacrément : fruits colorés et senteurs musquées, le bruit et l’odeur aurait clamé notre regretté Jacques national (premier hommage d’une probable longue série) !

La Grenouille n’est pas à manger !

Passé cet interlude gastronomique, nous repartons à l’assaut de la vieille ville. Et tout de suite, quel plaisir de déambuler dans ce quartier piéton : exit (enfin) tout engin motorisé, ni bagnoles ni scooters (allez, juste quelques cyclo-pousses qui font chier), c’est le pied et c’est le cas de le dire ! L’Asie du Sud-Est est sauve.

Et pour parler un peu de l’endroit : mais quel charme ! Les lanternes, emblêmes de la ville, sont omniprésentes (ça promet quand il fera nuit). L’influence japonaise se fait largement sentir, notamment au niveau de l’architecture et des anciennes maisons en bois traditionnelles qui sont ici légion.

Centre ville piéton : on respire !

En point d’orgue de cette balade pittoresque, nous atteignons la curiosité phare de la cité : le vieux pont japonais, construit 400 ans auparavant. Effectivement l’édifice est à voir, même si sa traversée est abusivement taxée (normalement seul le petit musée en son sein est payant), ce qui ne manquera pas d’agacer une certaine Grenouille, éternelle éprise de justice… et de faire virer tout le monde du pont par la même occasion, une fois notre resquille détectée !

Le pont nippon

Il est désormais temps de passer dans l’autre partie de la ville, elle aussi très vivante : l’îlot de An Hoi.

… et An Hoi la nuit

Enfin, un îlot, c’est un bien grand mot ! Il s’agit de la très animée jetée se situant de l’autre côté de la rivière, par rapport à la vieille ville. Nous empruntons un autre pont bien plus récent, baptisé le pont des Lumières, afin d’atteindre ce quartier où il fera également bon déambuler jusqu’à la tombée de la nuit…

Entre chien et loup, une grenouille 🙂

Et quand la nuit arrive, justement, l’endroit passe de vivant à carrément féerique ! Les lanternes, de toute forme et toute couleur, s’allument une à une. Sur la rivière, les barques affluent. Les badauds déposent (bien encouragés) des bougies dans de petites cagettes en carton vouées à errer sur l’eau, louvoyant tels d’éphémères et fugaces feux follets… Romantique (et écologique, bien sûr).

Un vrai festival de pont et lumières !
Même spectacle, vu de la jetée

Toute raillerie à part, l’effet et l’ambiance ainsi créés amène une atmosphère à la fois feutrée et presque onirique, pas loin d’un Miyazaki, et franchement à la hauteur de nos standards à l’eau de rose occidentaux (Venise !). Un endroit où il fait meilleur amener sa Blonde que célébrer un enterrement de vie de garçon entre bonhommes…

Mais déjà, le rêve s’estompe : c’est le réveil de l’estomac, voulant reprendre ses droits ! Ou plus simplement, l’amorce d’une petite balade sur le très animé marché de nuit local de An Hoi, un grand classique que l’on apprécie toujours. Et si en plus, au coeur du tohu-bohu, l’on peut attraper une ou deux chatteries à grignoter…

Il y a un peu de tout, et tout est garanti sans COVID-19 !
Sorte de fajita locale, garnie avec insectes et oeufs de caille…
Sans faire les occidentaux outrés, on s’est quand même pas jetés dessus

Le ventre bien plein et des étoiles encore plein les yeux, il est temps de s’en retourner au gîte. Il est vrai que la journée de demain s’annonce chargée…

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10 réponses

  1. Matouchka dit :

    Le fil rouge de la Grenouille est très drôle ! Les passages sur les marchés sont tellement bien décrits qu’on a presque les senteurs à portée de nez …

    • oursgrenouille dit :

      D’autant plus vrai que dans pas mal de villes (Asie du Sud-est), on a une odeur de grillade et d’encens omniprésente.. C’est assez perturbant au début, on a ça nulle part en Occident. À certains (qui se reconnaîtront :)) ça soulève le coeur, nous ça nous donne faim !

  2. BARBOSA Elisabeth dit :

    Féeriques toutes ces petites lumières sur le fleuve… Quant à la “bouffe”, elle semble plutôt originale et vous a occupés pas mal de temps ! Il est vrai qu’il n’y a d’esprit sain que dans un corps sain… De beaux souvenirs engrangés pour rêver en cette période de confinement !

    • oursgrenouille dit :

      Eh oui, quand tu crapahutes du matin au soir, il faut se ravitailler ! Les produits bien frais de la street food (fruits, brochettes) sont bien aguicheurs, sans compter le prix outrageusement accessible (c’est de 1€ à 3€ le repas).

  3. Lilinka dit :

    On se laisse entraîner dans cette ville aux lanternes que tu décris exceptionnellement bien. De l’humour, des commentaires riches, des prises de vue qui font rêver. On a l’impression d’y être…une redaction qui sort du commu.

  4. Chinois maigre dit :

    Passionnant. Prions pour que “Hoi An – Jour 2” se termine par un atterrissage sur Roissy Charle De Gaulles. Si c’est le cas, merci de ne nous épargner le détail du retour dans le taxi.

    • oursgrenouille dit :

      Il y a beaucoup de chinois immigrés au Vietnam. Ils ne sont guère appréciés des locaux, sont exubérants et crachent partout ! L’intégration fut facile ? 🙂
      Pour le récit, je crains que tu ne sois pas au bout de ta peine..

      • Chinois maigre dit :

        Héhé, c’est vrai que nous autres avons une pratique du tourisme assez cavalière. D’ailleurs une de mes consoeurs à la dentition très approximative m’a forcé à prendre une photo avec elle prêt du fameux pont japonais. Concernant le blog, merci d’accélérer le rythme de publication… qu’on en finisse.

        • oursgrenouille dit :

          C’est vrai que c’est poussif, ça va faire 1 an quand même. Merci le confinement. Encore 2 ou 3 articles, avec malheureusement le pire à venir ! (Et ce qu’il ne faut pas dire, c’est qu’il y a encore tous les voyages des 5 dernières années dans les tuyaux.. 😈)

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