Loire-Atlantique – Jour 2

Le Pellerin – St-Brevin-les-Pins

Comme d’habitude, la première nuit dans la tente sert un peu à se “faire le dos”. Nous avons néanmoins dormi comme des bébés, et fait une belle grasse matinée. Après un bon petit-déjeuner et quelques ablutions à l’eau courante, on peut enfin se mettre en route. Mais quel plaisir que cette nouvelle vie de bohème !

Les bornes Euro-Relais, c’est vraiment top

C’est reparti donc, et ça commence par une très agréable balade le long du Canal de la Martinière. Le chemin de halage reconverti en piste cyclable : un classique du cyclotourisme. Et avec un temps superbe, qu’est-ce que c’est bon ! Cela dure une douzaine de kilomètres, puis on arrive sur Paimboeuf, sympathique petite ville portuaire. Malheureusement, impossible au jour d’aujourd’hui de continuer à rouler le long de la Loire (l’itinéraire est prévu et en cours d’aménagement), donc le plan B, c’est passer par les terres ! 20 bornes à la campagne sur des routes “à tracteur”, c’est sympa, mais ce n’est assurément pas la portion la plus inoubliable de la Vélodyssée

Qu’importe, puisqu’à force de rouler, nous arrivons enfin en vue de l’Atlantique ! C’est un moment que l’on attendait. Et c’est en effet au niveau de la station balnéaire de St-Brevin-les-Pins que la Loire vient mourir dans l’océan… En plus d’être une petite ville littorale charmante, c’est aussi une ville “étape vélo” où se croisent 3 grands itinéraires cyclables : terminus de La Loire à Vélo (partie de EuroVelo 6), étape de la Vélodyssée (partie de EuroVelo 1), et étape d’une petite véloroute qu’on ne connaissait pas, la Vélocéan, qui relie la Bretagne à la Vendée sur près de 200 km.

St-Brevin-les-Pins, une ville étape de nombreux itinéraires au long cours

St-Brevin-les-Pins – Pornic

Sinuer dans les lotissements résidentiels locaux est plaisant. Suivre les balises de la Vélocéan est ludique (il nous en faut peu) ! On finit par se remettre en route, direction St-Michel-Chef-Chef (mais pourquoi deux fois Chef ?) où l’on fera une petite pause, avec achat du casse-croûte du soir et recharge des réserves d’eau : on prend nos petites habitudes ! Et c’est la Grenouille qui fait le chameau, elle adore… Se pose ensuite la question de l’itinéraire pour rejoindre Pornic : une variante sympathique permet de longer la côte en passant par les plages et la pointe St-Gildas, alors que l’itinéraire officiel nous fait encore passer par l’intérieur ! Malheureusement, faute de temps, on prendra le plus “chiant” (le deuxième donc), avec au passage quelques problèmes de signalétique 3-4 km avant Pornic.

Pornic, nous y arrivons justement. Des affiches dans le métro parisien “Évadez-vous le temps d’un week-end” laissait présager du bon. Et bien effectivement, ce fut du très bon ! Nous débarquons en plein concert ou festival, déjà c’est animé. Et puis nous gravissons quelques cols (quelques montées en fait, c’est pour faire du Gérard Holtz), avec une récompense qui vaut la peine : une vue imprenable sur le port de plaisance de Pornic, que nous surplombons désormais.

Port de Pornic

Tout cela est bien beau, mais il se fait tard, et les organismes fatiguent. Alors nous tergiversons un peu : pas facile de trouver un coin tranquille en pleine ville, entre les villas Belle-Epoque… Céline a notamment un coup de cœur pour une petite corniche avec vue sur la mer (pour pas un sou !). Boris, peu séduit, y voit surtout les désagrément de la fausse bonne idée : le vent et les vagues en bruit de fond. Alors, romantisme de la Grenouille ou pragmatisme de l’Ours ? Réponse ci-dessous.

Si la Grenouille s’était faite aussi grosse que l’Ours, nous aurions bivouaqué ici ! En photo, pas de problème…

Donc, on se remet en selle ! Plusieurs fois on se dit que l’on pourrait tout à fait demander un coin de jardin aux habitants du coin, mais soit par timidité, soit par fierté mal placée, on ne le fait pas. Et c’est finalement à la sortie de Pornic que nous trouverons un petit lopin de verdure à peu près isolé, en marge et vue d’une auberge (plus tard nous saurons qu’il s’agit de l’Auberge “La Fontaine aux bretons”). Il fait entre chien et loup, pas de photo donc. Mais nous jouerons tout de même un peu à cache-cache avec les clients de l’auberge au loin, notamment durant l’usage de la douche solaire… (on vous laisse imaginer !). 75 km au compteur aujourd’hui (ce sera même une des plus grosses étapes du voyage !), nous roulons bien, dans les temps de passage, sans toutefois oublier de profiter. Fourbus, nous sombrons dans les bras l’un de l’autre, et tant pis pour Morphée.

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