Hoi An – Jour 2

Des vacances sans halte à la plage seraient-elles de vraies vacances ? Cette question un peu beauf, on se l’est posée ! Et nous vous laissons deviner la réponse…

Biclou et Birkenstock

Car il se trouve en effet que Hoi An s’avère être une ville quasi littorale. Et dans ces cas-là, la plage n’est jamais bien loin… En l’occurrence, celle de An Bang, 5 km à peine au nord de notre position, nous tend les bras. Mais comment allons-nous parcourir cette distance courte et longue à la fois ? Eh bien, c’est le retour du biclou !

C’est parti donc pour une nouvelle location de bicycles vintages sympathiquement expirés. Les premiers coups de pédales infligés semblent leur arracher des supplications, “doucement, nous avons connu l’Indochine” ! Ce tour de chauffe préliminaire sera dédié à un petit tour de la vieille ville, pour le coup relativement délaissée au petit matin…

Mais avant de passer à la suite, pause mercantile. Focus sur l’une des spécialités de Hoi An, à savoir la réalisation artisanale (ou copie, c’est selon) d’articles de luxe : sacs à main et sacoches en cuir, vestes de tout cuir et costards taillées sur mesure, Derby et Richelieu de toute forme. Tout cela évidemment vendu à des prix qui feraient pâlir Bernard Arnoult (en gros 10 fois moins cher).

Impossible donc de passer totalement à côté ! Et il faut dire que le côté pratique séduit : concrètement, tu arrives le matin avec une photo de Birkenstock en cuir, et bam le soir tu repasses et repars avec le Graal… Comme dirait l’autre, on est pas venus pour rien.

You shot me down, An Bang

Après un petit-déjeuner au marché (on allait partir le ventre vide !), nous voilà partis ! Juste le temps de passer par la vieille ville, de bon matin relativement déserte, contrastant fortement avec la veille.

Les mollets sont chauds, c’est bon, on peut partir vers la plage ! Nous y arrivons un peu avant midi. Dénudés de frais, nous sinuons afin d’atteindre un emplacement tranquille. Le sable chaud, sans ménagement ni sommation, brûle nos pieds nus ! Ainsi il fait meilleur avancer là où viennent mourir les vagues, se délestant finalement de leur écume…

Bon, finalement du classique bien agréable : immersion, flânerie, repos et détente. Les cocktails et les coups de soleil, c’est du bonus. Nous restons à en profiter une bonne demi-journée.

Encens, idéogrammes et Fruit Ninja

Lorsque nous rentrons sur Hoi An, il est 16h. Une fois nos grinçants vélos rendus, nous repartons profiter de la ville pour notre dernière soirée sur place.

Nous en profitons pour visiter quelques-uns des très nombreux temples, certains feutrés, d’autres baignés de lumière. Mais dans chacun foisonnent ça et là des rangées de drôles d’encens entortillés, pendant avec nonchalance du plafond.

Nous repassons également en revue les très curieuses maison traditionnelles japonaises, multi-centenaires. Bâties de matières nobles, d’un bois qui pourrait être de l’acajou, et également de marbre pour les fondations. À l’intérieur, sculptures, ornements, idéogrammes sont légion.

Mais déjà, la nuit vient et une nouvelle belle soirée s’annonce aux alentours de la jetée, du Pont aux lanternes et son univers chatoyant, et du marché de nuit côté An Hoi.

Ambiance toujours intacte. Pour les stands, évidemment c’est pas le marché de Noël de Strasbourg : manger ou emporter des souvenirs, il faut choisir ! Et nous n’avons plus de place dans nos sacs à dos de rando, comme c’est ballot… Du reste, chaque ville a souvent sa spécialité, son échoppe éphémère qui fait le show. Ici, la confection de glace aux fruits fleure bon l’art martial !

Une dernière promenade sur les quais, aux sons et lumières ambiants, et nous tirons notre révérence pour ce soir. Cette belle étape de Hoi An fut tout simplement le temps fort de notre voyage. Un voyage dans le voyage, tant cet endroit envoûtant est dépaysant. Nous espérons avoir réussi à retranscrire par le texte, le son et l’image (faire le tri n’aura pas été simple) ce que nous avons ressenti en ce lieu enchanteur.