Baie de Halong

Baie d'Halong

Il n’est de bonne société qui ne se quitte, et notre fort désir de retrouver la pollution des cités Vietnamiennes motorisées prend le dessus ! Après un dernier adieu au marché avec collation de fruits frais à la clé, nous quittons Hoi An et ses lanternes.

Ça plane pour nous

Nous avons pas mal tergiversé sur quoi faire et où aller ensuite. Prendre un bateau pour découvrir les îles Cham ? Descendre un peu plus vers Quy Nhom ? Remonter tranquillement, en passant par Da Nang et la zone DMZ à Vinh Moc ? Remonter plus rapidement, afin de voir par exemple la Baie de Halong, ou l’île de Cat Ba ? Vu le titre de l’article, le suspens est à son comble.

La Baie de Halong est donc en ligne de mire. Cédons-nous aux sirènes touristiques et mercantiles ? Peut-être. Espérons que ce site, qui semble passage obligé, sera à la hauteur de sa réputation. Mon point de vue, tout personnel (Boris) – et qui n’est pas forcément partagé par Céline, est qu’un incontournable l’est pour de bonnes raisons. Et pour ça, certes l’UNESCO est bien pratique. Aller à Rome et zapper le Colisée ? Préférer les puces de Saint-Ouen à la Tour Eiffel ? Pour une première visite, le classique c’est aussi pas mal. Même si c’est peut-être aussi pour dire “j’y suis allé, check”, va savoir.

Attaque des lanternes volantes : la chasse à l’Ours est ouverte !

Mais fin des réflexions de touristes du dimanche, en route ! Car cette route, de Hoi An à Ha Long, est justement assez longue : nous prendrons d’abord un bus local de Hoi An à Da Nang, puis un vol intérieur de Da Nang à Haiphong, et enfin un dernier bus jusque notre hôtel à Bai Chay, non loin de l’embarcadère pour la baie de Ha Long. Autant dire que la journée sera de transit ! Terme qui par ailleurs convient merveilleusement bien à cette partie du Monde, on vous l’assure…

Première étape donc, nous nous rendons à pied à la gare des bus locaux. De Hoi An, il suffit de longer la côte sur 30 km pour atteindre Da Nang. La ville et ses hôtels resort étaient d’ailleurs visibles au loin depuis la plage de An Bang. C’est précisément le trajet que suit la ligne de bus 01.

Quel plaisir de renouer avec les transports locaux. Masques façon COVID-19 (à l’époque, c’était juste façon asiatique !), roulage toutes portes ouvertes, et stop à peu près partout où il y a des gens qui attendent, et à peu près nulle part où il y a un arrêt officiel.

Le bus local, c’est quand même plus cool !

Après 1h de trajet, nous voilà largués en plein centre de Danang. L’aéroport est en périphérie de la ville, 3 km à peine, nous le gagnons à pied. Pour ce vol intérieur qui semble récent (non indiqué dans les guides) et peu fréquenté, nous avions décidé de prendre les billets sur place. Nous prenons l’option la moins cher : VietJet Air, 35€ par personne, mais également la plus tardive : départ 17h. Ce qui nous fait donc 6 bonnes heures à tuer. Pas de problème, il est l’heure de déjeuner : après avoir trouvé un tranquille troquet, nous nous sustentons, rechargeons les batteries (au propre et au figuré), et grattons le Moleskine (matière première du blog !) qui a pris quelques jours de retard. Sympa d’avoir du temps libre.

Il fait presque déjà nuit lorsque nous arrivons à Haiphong. Des taxis nous alpaguent pour nous emmener directement à Bai Chay. À la réflexion, nous aurions dû accepter, mais sur le coup nous suivons le plan décidé : prendre le taxi jusque Haiphong, puis un bus jusque Bai Chay. Problème : une fois arrivé à l’endroit indiqué par le guide, pas de gare des bus ! Après quelque atermoiement, nous comprenons que la gare a déménagé récemment. Nous nous y rendons. Sur place, nous comprenons que le dernier bus (minivan, en fait) partira… quand il partira, c’est-à-dire pas à quelque heure fixe (nous rêvions éveillés), mais quand il y aura un peu de monde.

Le trajet sera des plus longs : beaucoup d’arrêts, 45 km en 2h30, c’est ce qu’on aurait tenu à vélo. Après cette journée des plus touristiques, passées les formalités et civilités d’usage, nous tombons vite dans les bras de Morphée.

All Halong the Bay

Mais Bai Chay, pourquoi diable mettre les pieds là-bas ? C’est simple, il s’agit de la ville la plus proche de l’embarcadère pour visiter de la Baie, situé sur l’île de Tuan Chau à une dizaine de kilomètres. Même si à l’origine et jusqu’en 2016, c’est bien de Bai Chay que les bateaux partaient. La ville a donc depuis perdu un peu de son lustre en devenant une banale cité dortoir. D’autant que la formule usuellement plébiscitée par les touristes est de carrément passer la nuit sur une jonque-hôtel en plein milieu de la baie. En arrivant en général directement de Hanoï, 200 bornes à l’Est. Nous avons pour notre part décidé qu’une excursion à la journée était suffisante, en ayant un pied-à-terre sur place.

Bai Chay, ancien lieu de villégiature pour apparatchiks

Nous nous rendons donc en taxi (on devient oisifs) sur l’île de Tuan Chau. Après un petit temps d’attente, nous embarquons pour une croisière de 4h à sinuer entre les îlots rocheux. Il faut néanmoins déjà une bonne heure pour se retrouver dans le vif du sujet. Alors, une première halte est faite pour visiter les grottes dîtes des Bouts de Bois, grottes qui sont décidément spécialité locale. Lascaux, prend garde ! Nous débarquons.

L’intérieur est certes majestueux, creusé patiemment par le temps, tellement artistique que cela en semble presque artificiel. Par contre, nous avons déjà bien donné niveau cavernes avec le Parc de Phong Nha… alors sans être blasés, nous progressons et contemplons. Et il faut dire qu’on s’est du reste quand même bien marré, vous verrez pourquoi dans la vidéo.

Avec quelques explications, tout s’éclaire !

Passé cette excursion d’une bonne heure, nous repartons voguer sur les eaux très tranquilles de la baie, malgré une bise qui se fait bien remarquer. Tout le monde sur le pont ! Ainsi nous profitons au maximum de cet environnement tout de même privilégié.

C’est autre chose que la Baie de Somme !
(Une partie de mes passionnants commentaires sont couverts par le vent, pas de chance)

Eh oui, par ce temps bien morose, nous avons eu du mal à capturer des instantanés chatoyants retouchés aux couleurs saturées, comme dans le Lonely Planet ou le film Indochine ! La vidéo précédente donne néanmoins une idée de l’immensité naturelle de l’endroit, telle que nous avons pu la ressentir.

De retour sur terre, nous ne passerons pas la nuit sur place : nous sautons illico dans un bus, direction Hanoï ! Ainsi nous serons directement sur place le lendemain, afin de profiter de nos derniers jours au Vietnam…

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